Bienvenue à la « Gare de données » et faisons un peu de connaissance à cette problématique…
Emerveillé ou surpris du développement fulgurant et incontrôlé du numérique, cet auteur éminemment influent, Jean-Marie Cavada du journal le parisien.fr s’exclamait : « Réjouissons-nous de l'émergence du numérique et des services en ligne ou portables. La construction de gigantesques bases de données va permettre de retrouver la radio "en stock", c'est-à-dire quand on le veut, là où on le veut. » A dieu les pénuries…
En effet, la perception du passé, du présent et du futur élégamment combinée requiert de plus en plus une intelligence émotionnelle, technique, professionnelle et environnementale intégrée harmonieusement autour d’un véritable entendement. Quant à ceci, c’est plutôt clairement repris dans l’assertion « Le futur n’est plus ce qu’il était… » (P.Valery) et dans « Tout était mêlé, puis vient l’entendement qui sépara tout pour le mettre en ordre » (Aristote). Il y va donc de notre rapport éclairé avec les données dans leurs potentialités les moins exprimées possibles au-delà même des plus-values quelles charrient. Définitivement les choses changent entrainant indubitablement les individus avec elles.
Ainsi exprimée, cette citation de Ray Bradbury du journal lemonde.fr n’est pas sans effet : « Bourrez les gens de données incombustibles, gorgez-les de «faits», qu'ils se sentent gavés, mais absolument «brillants» côté information. Ils auront l'impression de penser, ils auront le sentiment du mouvement tout en faisant du sur-place. »
C’est très banal voire débranché d’articuler autour d’un tel sujet, me dites-vous. Peut-être, mais c’est quand même tentant d’y aller, car il n’est pas de « données » par avance. Alors qu’on y est, pourquoi se sourcier autant des données ? de ses propres données ? des données des autres? des données de son univers ?
Et dans la longue montée de l'ignorance de Dimitri Casali - on lit ceci : « Collecter des données n'est pas savoir. La véritable connaissance est un processus de réflexion, un savoir-faire, et non une accumulation de données, à rebours de l'idée reçue que la connaissance se trouverait toute faite dans quelque chose : un livre, un ordinateur, une encyclopédie en ligne. »
Selon Wikipédia, « L'humanité produit actuellement en deux jours autant de données qu'elle en a produites pendant toute son histoire jusqu'en 2003 ».
En 2011, Mc Kinsey estimait que les entreprises ont stocké 7 exaoctets de données et les particuliers 6 exaoctets ; IDC estimait la quantité de données produites dans le monde à 1,8 zettaoctets avec une croissance annuelle de 50%. ». A noter que « 1 Exaoctet vaut 1 milliard de milliards d'octets ». Et 1 octet de son côté vaut un lot de 8 bits.
« Big Data : "Le jour d'après" ? », Philippe Lacassaigne, VAD, nº 230, Octobre / Novembre 2012, p. 24. Vous voulez plus de détails ? suivez donc ce lien : https://fr.wikiquote.org/wiki/Big_data
Le diagnostic…
L’homme est un être de raison, de réflexion, d’action, d’entreprise donc de décision. En effet, chaque étape de notre cycle biologique est marquée par des prises de décision importantes engagées soit par soi-même soit par un tuteur si mineur. Dans un registre beaucoup plus régulier, cette activité est plutôt quotidienne voire instantanée pour la plupart. Parallèlement, l’être humain étant rationnel, il anticipe toujours les résultats de ses décisions pour qu’ils lui soient le plus favorables, efficaces, objectifs, fiables et pertinents possible. Mais comment atteindre un tel but, de tels objectifs quand la nature même de l’homme est imprégnée d’erreur ? quand l’environnement même de son processus décisionnel est si dynamique et extrêmement changeant ? dans un techno-monde où les choses ne vont pas que de « bon train » mais surtout à l’image d’un TGV (Train à Grande Vitesse) ?
Bien sûr, les données circulent vite ! tellement vite qu’on ne sait plus si on en est le « transporteur » ou le « transporté ». Dieu merci, on est encore à la gare…
D’une façon ou d’une autre, nous y sommes tous.tes des « données »., qu’elles soient sortantes ou entrantes, macro-données, micro-données ou métadonnées, structurées ou non-structurées, qualitatives ou quantitatives, traitées ou brutes, en circulation ou stockées, libres ou sécurisées, facilement accessibles ou non, disponibles en permanence ou non, matérialisées ou dématérialisées. L’essentiel c’est qu’on est pas « retenues » on est donc « Donné.es ». Vu de cette manière, nous sommes donc tous.tes des porteurs.euses de données tout au moins personnelles. Et l’acharnement que suscite notre passage sur les sites web, réseaux sociaux ou espaces des connexions professionnelles a tendance à nous transformer nous aussi en données. En un mot, nous sommes des données juteuses, précieuses, énormément lucratives voire très recherchées dans nos sphères de connexion.
Ainsi projeté, l’auteur Henri PoinCaré dont une citation est postée sur le site du journal le parisien doit avoir eu de bon réflexe quand il anticipait : « Le monde et la science ont leurs données propres, qui se touchent et ne se pénètrent pas. L'une nous montre à quel but nous devons viser, l'autre, le but étant donné, nous donne les moyens de l'attendre. »
Bien entendu, tout cela demande du recule, du calme, de l’entendement et de la rigueur pour arriver à sélectionner, filtrer, traiter, explorer, visualiser, sécuriser et partager réellement ce qui le mérite dans un environnement digne de confiance, confortable ou sécuritaire.
La situation de chaos….
Le hic est que dans le royaume des « données » mondiale, il n y a pas de règles absolues, de régulations universelles, de prescriptions applicables à tous. On est donc maitre de nos propres malheurs ou bonheur sur le « marché lucratif des données ». Dans ce domaine chaque Etat, chaque entreprise, chaque organisation, chaque individu ne se fie qu’à sa tête.
Et puis il y a les pirates, les hommes de l’ombre donc ceux qui ne jurent que par nos données juteuses (Numéro de cartes de crédit, Mot de passes des sites marchandes utilisés, compte bancaires…). Finalement, nous sommes tous.tes des pigeons sur le « NET » en attente du jour où l’on se fera piéger ou repiéger selon la récurrence choisie de notre malheur, qu’on en soit conscient ou pas ! C’est en effet, notre problème personnel le plus entier.
Quoi ?
Oui c’est exact, Datissimo Donnésius. D’abord en tant que sources, puis comme « données » proprement dites.
Pour qui alors ?
Mais qui appeler, quand on se retrouve un beau jour sans un « sous » sur sa carte de crédit ou compte bancaire ? Où se plaindre après avoir perdu sa famille bien-aimée au terme d’un scandale de photos/vidéos compromettantes d’un compte piraté ?
Vous ne me croyez peut-être toujours pas ? Faites-moi confiance alors. C’est réel, le mal est là, le chaos est juste à proximité, c’est très imminent et même à votre porte. Par ceci, mêmes les autorités ou personnalités les plus puissantes du monde n’en sont pas épargnées.
Parfait ! Vous êtes donc « Pardonnés.es » dans ce cas-ci, Datissimo Donnésius. C’est peut-être trop pour vous ? vous vous êtes confronté.e possiblement à trop de données à la fois ?
Tout à fait. Si vous pouviez me soulager, m’en épargner un tout petit peu…
Vers la source du problème….
Où est donc le problème, me diriez-vous ? Il est là, dans nos rapports démesurés avec les fournisseurs de sources, de supports, de lieux de production, de zones d’échanges et de partages de données de façon incontrôlée.
Hummmm ! Cela craint ! et cela commence à devenir très sérieuse, ok !
Tout à fait, Datissimo Donnésius !
La vache ! mais pourquoi est-on encore en vie alors ?
On devrait tous en mourir asphyxier, non ? C’est suffisamment clair, même sans l’aide d’un dessin, que nous sommes dans une jungle si ce n’est pas peu dire ainsi ? certainement, il nous faudra nous en sortir, vivant ou mort, avec toutes les « données » qu’on peut.
Excellent, Datissimo Donnésius ! On dirait effectivement qu’on vit dans une jungle à la seule exception que dans les jungles conventionnelles, l’être le plus robuste et porteur de chaos est érigé en maitre visiblement identifié et le territoire est souvent plus restreint et sous sa garde vigilante. Alors qu’ici le mal vient de partout même de nous, de nos propres données. Voyez-vous ?
Ah si ! Nous avons donc été « donnés.es » pour en être des « données », n’est-ce-pas ?
Vous deviendrez voyants tout d’un coup, n’est-ce pas Datissimo Donnésius ? Ce qui est surtout surprenant est que l’univers, où nous nous projetons ou nous sommes projetés.es par d’autres, est lui aussi gorgé de « données » intarissables, perceptibles ou non par notre entendement humain. Le plus excitant dans tout cela est que tout ce que nous pensons, entreprenons, planifions consomme et génère énormément de ces créatures numériques apparemment vivantes.
Prospection #1 : En quoi vous sentez-vous concerné.e par ces enjeux inhérents à la prise en charge effective des données personnelles ? professionnelles ? interpersonnelles ? Pourriez-vous inventorier vos différentes sources, vos différents supports et formats de données en guise de bilan ?
Conclusion de la partie 1
Une telle situation demande une certaine reprojection, une certaine reconsidération de ses habitudes, attitudes, une certaine révision de nos rapports avec les données. Ces dernières, approchées en dehors d’un plan assorti d’objectifs précis, ne tarderont pas à devenir polluants. D’ailleurs, il y en a qui deviennent obsolètes fort souvent avant même d’avoir eu le temps d’en tirer quelque chose d’utile. Certainement il n’y a pas que données dans votre vie, ces autres pans vitaux tout aussi bien utiles et indispensables ne manqueront pas d’être affectés par les mauvaises affaires conclues avec vos données. Rappelez-vous toujours que vous êtes sur un marché de « Données » et c’est « Donnant, Données » puisqu'il n’est de « Données » par avance.
Il est évident que des techniques, méthodes et outils de gestion rationnelle de ces créatures numériques apparemment vivantes s’impose et devient urgente. Tels seront les objectifs des prochains articles de cette thématique.
Vous l’aviez surement deviné, seules les « données » disponibles employées et projetées dans un modèle de management de données (efficace, anticipatif, préventif, correctif, exhaustif, évolutif, agile et fiable) peut s’oser répondre à une telle démarche aux parades spectaculaires, délicates et exigeantes.
Vous avez bien dégusté cette partie ? elle vous a été plutôt utile ? Laissez-nous donc des commentaires, des « Likes » et partagez avec les membres de vos réseaux de connexion faisant une bonne gestion de ces données.
Et cliquez ici………pour accéder à la deuxième partie de ce dossier : DataManagement-Dossier#1-2: Dans la jungle de nos données : Comment y survivre ou s’y adapter ?
A très bientôt.
L'équipe de Datastratege
Bibliographie et Webographie
1. Base de Données, Architecture, Modèles Relationnels et Objets SQL3, Serge Miranda, 2002
2. Refaites votre Valise, Richard J. Leider & David A. Shapiro, 2013
3. Intelligence, Emotionnelle2, Daniel Goleman, 1998
4. Transformez votre vie, une pensée positive peut changer votre vie, Louise Hay, 1987
5. La conscience, l’inconscient, le sujet, Jean Paul Ferrand, 2018
6. https://dicocitations.lemonde.fr/citations-mot-donnees.php
https://citation-celebre.leparisien.fr/citation/donnees#:~:text=Citation%20Science%20%26%20Monde,les%20moyens%20de%20l%27attendre.
10. https://www.inist.fr/wp-content/uploads/donnees/co/module_Donnees_recherche_7.html
12. https://www.lesechos.fr/2001/01/mega-giga-tera-peta-exa-ca-represente-quoi-707620
13. https://www.silicon.fr/big-data-igrandir-ou-mourir-169771.html
15. https://www.zdnet.fr/actualites/debat-de-la-donnee-ouvrir-ses-data-ou-mourir-39868302.htm
17. https://zeenea.com/fr/quelle-est-la-difference-entre-les-donnees-et-les-metadonnees/
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